Leticia Collado, gestionnaire d’espaces naturels au sein de l’agence Sud-Ouest de CDC Biodiversité intervenait avec Sébastien Roué, bénévole du Groupe Chiroptères Aquitaine lors de la Nuit Internationale de la chauve-souris, samedi 29 août, à Roquefort (40).
Pour la 24ème année, la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères (SFEPM) a organisé la Nuit Internationale de la chauve-souris, afin de faire découvrir à un large public la biologie, le mode de vie, les menaces mais aussi les actions de protection mises en place pour préserver les Chiroptères. Partout en France, des spécialistes proposent des conférences, des sorties nocturnes à l’écoute des chauves-souris, des expositions, des projections de films, et des ateliers ouverts à tous.
La vallée de la Douze, un site d’exception pour les chauves-souris
Sébastien Roué a évoqué le Vallon du Cros situé sur les communes de Roquefort et d’Arue, qui fait figure d’exception dans la paysage naturel Landais. Ce site, dit de « swarming », présente la plus importante diversité de chauves-souris d’Aquitaine et réunit des individus de toute la région lors de la période d’accouplement en automne. Les grottes du Cros sont aussi un haut lieu d’hivernage.
Leticia Collado a ensuite présenté les actions de conservation en faveur de chauves-souris réalisées par CDC Biodiversité dans la vallée de la Douze. Notamment, les réalisations destinées à préserver la colonie de Grand rhinolophe et de Murin à oreilles échancrées présente sur le site de l’ancien presbytère de Saint-Martin de Noët sur la commune de Saint-Justin, dans les Landes. Ces aménagements sont conçus et mis en œuvre par CDC Biodiversité dans le cadre des mesures compensatoires de l’A65 réalisées pour le compte d’A’LIÉNOR, pour la préservation de ces petits mammifères, encore trop peu connus,
Enfin, la soirée s’est clôturée à la tombée de la nuit par l’écoute des chauves-souris en chasse à l’aide des détecteurs à ultrasons.
Un ancien presbytère comme refuge
CDC Biodiversité a acquis ce bâtiment en 2012 afin de préserver la colonie de Grand rhinolophe et de Murin à oreilles échancrées qui l’occupe pendant leur phase d’accouchement et d’élevage des jeunes.
Depuis, les ouvertures du bâtiment ont été sécurisées pour empêcher les intrusions. Un dispositif de suivi par pièges photographiques et des gîtes artificiels destinés à favoriser d’autres espèces ont été installés. Enfin, un aménagement visant à favoriser l’hivernation dans le bâtiment a été construit.