Zone humide du Lavaud-Bousquet

Sur le bassin versant de l’Auvezère, affluent de l’Isle prenant sa source en Corrèze, le cours d’eau et les zones humides de Lavaud-Bousquet montrent une altération importante de la biodiversité et des fonctionnalités naturelles de régulation, d’épuration de l’eau et d’habitats. Ce ruisseau forestier a été recalibré et drainé, conséquences des anciennes activités forestières et aurifères. La plantation de pins non adaptés à la zone humide a accentué l’assèchement et l’acidification des sols, perturbant les écosystèmes aquatiques. Le drainage des zones humides a entraîné une perte de zones d’expansion, qui augmente le risque d’inondations et réduit la capacité d’absorption des crues. Le site a également perdu en richesse écologique, caractérisée par la perturbation des écosystèmes aquatiques et la réduction de la diversité des habitats pour la biodiversité locale. Il abrite cependant des habitats d’intérêt tels qu’une prairie humide ouverte en tête de bassin versant et une lande tourbeuse.

Pour la biodiversité

• Restauration et préservation des écosystèmes humides et aquatiques
• Amélioration de la morphologie du ruisseau et restauration des habitats pour favoriser la biodiversité aquatique et les milieux humides

Pour le climat

• Renforcement de la résilience climatique de la zone
• Rétablissement de la fonctionnalité naturelle de la zone humide grâce à des aménagements pour retenir l’eau et ralentir le drainage, protéger le site contre l’assèchement et limiter les impacts des périodes de sécheresse

PROGRAMME D’ACTIONS

Le programme d‘action retenu dans le plan de gestion 2025-2055 du SMBI prend sa source dans les différentes propositions du plan de gestion produit par le CEN en 2021.

• 27 000 m² de plantation résineuse retirée en faveur de zones humides dans l’emprise de l’ORE :
  • dont environ 20 000 m² de pins Douglas et sylvestres coupés et remplacés par des espèces adaptées aux zones humides ;
  • dont 5 300 m² de pins impactés par le bouchage de drains, destinés à une sénescence progressive pour permettre un reboisement spontané naturel.
• Remise en talweg de 495 mètres linéaires (ml) de cours d’eau actuel avec reméandrage de 180 ml en aval et recharge granulométrique de 315 ml en amont
• Plantation de 2 000 à 5 000 plants selon une palette végétale rustique, adaptée aux zones humides et à la pédologie locale
• Zones de pins dépérissants destinés à une sénescence progressive
• Gestion en futaie irrégulière, en faveur de l’accueil de la biodiversité​
• Bouchage de drains
• Création de deux mares forestières
• Réalisation d’un suivi piézométrique
• Communication, animation du site, sensibilisation