La méthodologie

Bâtiment végétalisé et arbres, 2019 ©Adrien_Olichon

L’IBL est un outil d’aide à la décision permettant de modifier la conception des projets afin d’en réduire l’impact sur la biodiversité. Le calcul de l’Indice de biodiversité local se structure en trois grandes étapes :

  • Le calcul de l’état initial : basé sur un passage terrain à un instant t ;
  • Le calcul de l’état projeté : basé sur le projet de l’aménageur et de sa projection dans 5 à 10 ans ;
  • Le calcul des gains : calculant la différence entre l’état projeté et l’état initial.

Ce calcul est accompagné de préconisations ayant pour objectif de proposer des alternatives d’aménagement plus respectueuses de la biodiversité.

Une analyse à travers deux composantes complémentaires

La métrique utilisée dans la méthode IBL correspond au « niveau de fonctionnalité » d’un site, noté sur 100, issu du renseignement d’un set d’indicateurs caractérisant le sol, et la végétation. L’évaluation est réalisée selon deux point de vue différents, que nous nommerons « composante » :

  • La composante habitat qui évalue la capacité du site à accueillir la faune et la flore (gîte, alimentation et reproduction) ;
  • La composante eau&air qui évalue les fonctions de régulation des échanges gazeux, de stockage de carbone, de piégeage des particules et de régulation du cycle de l’eau.

Chaque composante dispose de son propre set d’indicateurs.

Une approche comparative avec modélisation d’un état projeté

L’IBL évalue pour chaque composante, le niveau de fonctionnalité d’un site à l’état initial (avant-projet) et à l’état projeté (modélisation du site après aménagement). L’impact d’un projet est ensuite estimé via l’étude de la variation entre l’état initial et l’état projeté.

Une méthode tenant compte de la connectivité écologique

Plus un site est petit et enclavé, moins il aura la possibilité de répondre aux besoins vitaux d’un grand nombre d’espèces. C’est pourquoi l’IBL intègre la notion de taille et de connectivité dans l’évaluation du niveau de fonctionnalité du site pour la composante « habitat ».

La connectivité fonctionnelle est calculée en utilisant une modélisation basée sur la théorie des graphes. Elle permet de déterminer un coefficient qui est appliqué au niveau de fonctionnalité de la composante « habitat ».

Des résultats permettant de comprendre et décider

L’IBL permet de visualiser et comprendre l’impact des choix d’aménagement sur le site. Il propose de situer les gains ou pertes de biodiversité, spatialement et par rapport à différents scénarios de référence, et est accompagné de préconisations concrètes pour améliorer le projet.