L’impact local des projets d’aménagement

La Terre aurait vu disparaître près de 68% de ses populations de vertébrés entre 1970 et 2016. Ce rythme est estimé par le Fond mondial pour la nature (WWF) comme étant 100 à 1 000 fois supérieur au taux naturel d’extinction.

S’il est connu que le nombre d’espèces évolue en permanence, il y a aussi un consensus sur le fait que les activités humaines accentuent ces changements notamment via l’agriculture intensive, l’exploitation forestière, l’urbanisation, l’extraction minière, la pêche et la chasse intensives, la pollution, les espèces invasives, etc., ainsi que le changement climatique.

Dans ce contexte, il est indispensable de passer à l’action en réduisant les impacts des activités humaines sur la biodiversité ; en préservant les écosystèmes restants, et en restaurant une partie de ce qui a été perdu.

De la même manière, il devient nécessaire et stratégique pour les acteurs économiques, de se doter de moyens permettant d’objectiver leurs ambitions environnementales et d’évaluer la performance des actions mises en place.

Vue aérienne de la route en béton, 2017 ©Chuttersnap
Bâtiment végétalisé et arbres, 2019 ©Adrien_Olichon

L’indice de biodiversité local

L’Indice de biodiversité local (IBL), est destiné aux aménageurs, maîtres d’ouvrages, porteurs de projets ayant une volonté de comprendre et de réduire leur empreinte biodiversité.

L‘IBL permet de quantifier l’impact local des projets sur la biodiversité en amont, dès leur conception, puis de proposer des alternatives moins impactantes et plus favorables à l’environnement. La métrique développée pour cette méthode permet aux entreprises d’objectiver leurs ambitions (définir la stratégie biodiversité), de rendre compte de leurs choix en matière de biodiversité et de suivre l’atteinte de leurs objectifs (rapport extra-financier).

La méthodologie

Développé à partir de 2022, l’Indice de biodiversité local se base sur des indicateurs validés par la communauté scientifique permettant de caractériser un site selon deux composantes : la composante « habitat » relative à la capacité d’accueil du site pour la faune, et la composante « eau & air », relative à la filtration et l’épuration de l’air, au cycle de l’eau, au stockage carbone.

Aboutie en 2025, la V2 de l’IBL a fait l’objet d’une revue critique constituée de plusieurs scientifiques* spécialisés dans l’évaluation des impacts sur la biodiversité, la prise en compte des connectivités écologiques, la séquence Éviter réduire compenser (ERC), les zones humides, etc. Cette revue a permis de vérifier la fiabilité et la crédibilité de la méthode IBL.

* Scientifiques présents à la revue critique de l’IBL : Thomas Schwab (CEREMA), Stéphanie Gaucherand (INRAE), Michel Perret (DGALN), Chloé Thierry (MNHN), Nicolas Hette-Tronquart (OFB), Brian Padilla (MNHN), Vincent Zaninotto (OFB), Camille Dechavassinne (DGALN)

Vue aérienne bâtiment et végétaux, 2017 ©Chuttersnap
Prairie fleurs sauvages en floraison ©Werner Redlich

Les formations

Destinée aux maîtres d’ouvrages souhaitant se former pour appliquer l’IBL et disposant d’écologues en interne, les formations ont pour objectif de vous apprendre à calculer l’IBL de A à Z.

La documentation

Retrouvez toute la documentation relative à l’IBL.

Nos publications (c) CDC Biodiversité
Territoires, 2015 ©Anže Mulec.jpg

L’indice de biodiversité territorial

L’Indice de biodiversité territorial (IBT) est une adaptation de la méthodologie de l’Indice de biodiversité local (IBL) appliquée à l’échelle territoriale. L’IBT a pour objectif d’évaluer les impacts des politiques et documents d’aménagement sur la biodiversité et ses fonctionnalités à l’échelle d’une collectivité (PLU, PLUi). Il sert d’outil d’aide à la décision pour orienter les acteurs publics vers des options d’aménagement du territoire localement moins impactantes voire bénéfiques pour la biodiversité (règlement du PLU en particulier pour les OAP, localisation des zones ouvertes à urbanisation, identification des zones préférentielles pour la renaturation ZPR).