RÉSUMÉ
Jusqu’où les innovations technologiques peuvent-elles changer la donne dans la lutte contre la crise de la biodiversité ?
Avec la COP15 et le règlement européen sur la restauration de la nature, l’urgence d’agir pour les écosystèmes n’a jamais été aussi forte. L’objectif 30×30 nous impose de restaurer 30 % des terres et des océans d’ici 2030 – soit dans cinq ans seulement. Pour relever ce défi colossal, nous devons accélérer simultanément le financement et la mise en œuvre de projets de restauration à grande échelle.
De nouvelles solutions technologiques – ADN environnemental, plateformes SaaS de suivi écologique – ont émergé ces dernières années, promettant de révolutionner un secteur encore largement porté par des acteurs de terrain. Si ces innovations peuvent effectivement accélérer le suivi et la mise en œuvre de la restauration, elles génèrent aussi de nouveaux coûts et ne s’adaptent pas toujours aux spécificités des projets locaux.
Pour échapper au messianisme technologique et concentrer les efforts sur des solutions réellement utiles aux populations et aux écosystèmes, il est essentiel de comprendre les caractéristiques et la contribution effective de chaque technologie face à cet enjeu complexe.
Cette note explore le rôle des technologies dans les projets de restauration : doivent-elles améliorer la qualité écologique ou seulement la mesurer ? Nous examinons également les différents modèles de financement, notamment les crédits biodiversité, et identifions les marchés sur lesquels ces solutions NatureTech seront déployées.
