Pièges à sédiments dans la Baie de Morari

POSE DE SUPPORTS POUR FAVORISER L’EXPANSION DE LA MANGROVE AFIN DE PROTÉGER LES HERBIERS ET RÉCIFS CORALIENS EN NOUVELLE-CALÉDONIE

Mont Dore (98)

2022 - 2050

53. Baie de Morari (c) Conservation International

Nature 2050

2022-2050

Ecosystèmes marins et côtiers

Ecosystèmes marins et côtiers

Surface d’intervention
Nature 2050

80 000 m²

CONTEXTE

La baie de Morari est située dans la partie sud-ouest de l’île principale de la Nouvelle-Calédonie, sur la commune du Mont-Dore. Cette baie d’environ 600 hectares est une zone d’importance régionale écologique et socio-économique et abrite une mangrove de plus de 133 hectares. Le défrichement, les mines orphelines et l’augmentation des feux de forêts en amont dégradent les capacités de rétention en eau du bassin versant de la Vallée de la Coulée et exacerbent l’érosion naturelle. La quantité de matière transportée par les cours d’eau rejetée au niveau des côtes augmente, dégradant les écosystèmes marins présents dans la baie (récifs coralliens, herbiers et mangroves), hotspots de biodiversité. Par ailleurs, le trait de côte de la baie de Morari est soumis à des phénomènes d’érosion qui menacent la seule route du littoral.

Afin de préserver ces écosystèmes et pérenniser l’effet tampon que jouent la mangrove en atténuant la force du vent et des vagues et en filtrant naturellement les sédiments, l’ONG Conservation International a identifié les pièges à sédiments et la restauration des mangroves comme une approche innovante des solutions fondées sur la nature pour assurer la résilience côtière et la préservation de la richesse faunistique et floristique locale. Dans une approche du récif à la crête, la pose de pièges à sédiments s’inscrit dans la continuité des actions portées par Conservation International dans la Vallée de la Coulée, en partenariat avec le Fonds Nature 2050 pour retenir les sédiments en amont.

objectifs

Le projet vise à protéger les coraux et herbiers de la baie de Morari en favorisant l’expansion de la mangrove par la pose de pièges en bambou pour retenir les sédiments de la vallée de la Coulée, tout en impliquant la population locale.

Pour la biodiversité

Favorisation de l’expansion naturelle des mangroves et de la richesse faunistique et floristique qu’elles abritent
Préservation des herbiers marins et des récifs coraliens dans la Baie de Morari
Contribution à la préservation des espèces remarquables fréquentant la zone (tortues marines, dugongs) qui se nourrissent des herbiers

Pour le climat

Diminution de l’érosion côtière et amélioration de la résilience du littoral face aux tempêtes et tsunamis
Séquestration du carbone par la mangrove, dont les capacités de stockage du carbone atmosphérique sont 3 à 5 fois supérieures à celles des forêts tropicales

Pour le territoire

Maintien des activités économiques liées à la pêche dans la Baie de Morari
Préservation de la ressource en produit de la mer dont dépendent les communautés côtières
Mobilisation et sensibilisation des communautés côtières à la préservation des récifs coralliens et écosystèmes associés

Actions et moyens mis en œuvre

PROGRAMME D’ACTIONS

Construction et pose de 7 pièges à sédiments d’une longueur cumulée d’un kilomètre
Plantations de palétuviers avec les populations locales (visée de sensibilisation et d’intégration au projet)