Lauréate de la première édition de l’appel à projets organisé par le Fonds MAIF pour le vivant et le Fonds Nature 2050, la commune de Colomieu dans l’Ain (01) a organisé le 22 février dernier une journée-visite afin d’inaugurer l’installation des premiers instruments de mesures sur le site. Cette rencontre a permis aux différents acteurs soutenant le projet d’en apprendre plus sur les travaux réalisés et la démarche de suivi et d’évaluation mise en place par l’association Pour une hydrologie régénérative, PUHR.
Radar installé au droit de la pile du pont pour mesurer la hauteur d’eau de l’Agnin
Pour une hydrologie régénérative
« L’hydrologie régénérative est la science de la régénération des cycles de l’eau douce par l’aménagement du territoire », définition proposée lors des Rencontres de l’hydrologie régénérative à Annecy, le 20 octobre 2022.
Ce concept poussé par l’association Pour une hydrologie régénérative (PUHR), correspond à la mise en place d’aménagements écologiques cohérents à l’échelle d’un territoire, permettant de garantir une meilleure gestion des eaux de pluie et de ruissellement en s’appuyant notamment sur une densification et une diversification de sa végétation.
La commune de Colomieu est l’une des cinq collectivités pilotes à bénéficier de l’appui de l’association dans la conception et le suivi scientifique de leur projet d’hydrologie régénérative avec le soutien de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.
Le projet de la ville de Colomieu
Le projet porté par la ville de Colomieu et soutenu par le Fonds MAIF pour le vivant et le Fonds Nature 2050 dans le cadre de leur premier appel à projet est composé de trois secteurs clés d’aménagements.
– Le premier secteur se concentre sur la restauration de zones humides végétalisées dans le centre-ville afin de garantir une meilleure infiltration de l’eau et de réduire les effets d’îlots de chaleur urbains.
– Le second secteur consiste en la création de noues végétalisées à l’est du centre-ville visant à réduire les phénomènes de ruissellement sur les parcelles et à réduire les risques liés aux aléas hydriques issus de cette zone.
– Le troisième et dernier secteur concentre plusieurs aménagements de restauration du cours d’eau de l’Agnin et de ses berges dans la plaine de Bondar au nord du centre-ville. On notera la recréation de structures en bois imitant le travail habituellement réalisé par les castors. L’objectif est de recréer un profil et une densité végétale propice à la réhydratation et à la lutte contre l’assèchement des sols et des cultures attenantes.
Inauguration de l’instrumentation
Le 22 février dernier s’est déroulée une visite de terrain dirigée par l’équipe de la mairie et trois représentantes de l’association PUHR afin d’inaugurer l’installation des différents appareils de mesure sur les secteurs aménagés.
Le groupe de 35 personnes composé de divers partenaires, financeurs et acteurs concernés par le projet a été accueilli par Gilles Borgey, maire de la commune et Charlène Descollonges, co-fondatrice de PUHR.
La visite des lieux d’installation et les différentes explications ont ensuite été réalisées par Judith Eeckman et Romane Collin (ingénieures en hydrologie).
Installation station météo
La visite a débuté dans le centre de Colomieu où sont installés thermomètres, radar et turbidimètre servant à mesurer la hauteur et la teneur en particules de l’eau arrivant dans le centre-ville.
Le groupe s’est ensuite rendu dans la plaine de Bondar où il a pu découvrir la localisation des stations météorologiques et les thermomètres de débit au niveau du pont à la jonction avec la commune de Saint-Germain, en amont des aménagements.
Une journée saluée pour la haute teneur en informations délivrées. Ces instruments installés avant la fin des travaux permettront de suivre de manière précise et régulière l’évolution des conditions météorologiques du secteur ainsi que la réponse des nouveaux espaces aménagés à ces pressions futures.
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