Nature 2050 | Inauguration du projet « ReyDeCa » à Bourg-en-Bresse (01)
Banderole © MAIF

Le projet ReyDeCa, ambitieux programme de restauration de la Reyssouze, a été inauguré le jeudi 19 juin 2025 en présence du Syndicat Reyssouze et Affluents, du maître d’œuvre, scientifiques, d’associations, de financeurs et d’habitants engagés.

Visite terrain © Fond Nature 2050

Après près de deux ans de travail, l’ambitieux projet ReyDeCa (Reyssouze – Dévorah – Canal de Loëze) a été inauguré jeudi 19 juin 2025 dans la commune de Bourg-en-Bresse. C’est grâce aux efforts conjoints de nombreux acteurs locaux et nationaux que le syndicat Reyssouze et Affluents a pu mener à bien l’ensemble des travaux du projet de restauration morpho-écologique de la rivière Reyssouze et de ses affluents. L’objectif du projet est de restaurer les fonctionnalités écologiques de la Reyssouze et de son ruisseau affluent le Dévorah, fortement dégradés par les activités humaines, pour améliorer la résilience du territoire face aux changements climatiques et développer de nouveaux circuits de mobilité douce pour les habitants.

Mission réussie ! Les différentes parties prenantes du projet ont ainsi pu découvrir le site et ses nombreux aménagements pour la biodiversité mais aussi pour l’accueil et le bien-être du public qui pourra observer de près l’évolution de ces nouveaux paysages sans les perturber grâce à des zones spécialement aménagées.

L’ensemble des participants a été accueilli par les équipes du Syndicat sur le terrain.
L’évènement a été introduit par la présentation du nom définitif choisi par le public et les partenaires : « Les murmures de la Reyssouze ».

Jean-Luc Favier, président du syndicat Reyssouze et Affluents, Valentine Norève, directrice du programme Nature 2050, Hélène Hannoir, présidente du Fonds Maif pour le vivant, Jean-Yves Flochon, conseiller départemental de l’Ain, Jean-François Débat, maire de Bourg-en-Bresse et président de la Communauté d’agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, Nicolas Alban, directeur de la Délégation de Lyon à l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée, et Jean Royer, chef du service Protection et Gestion de l’Environnement à la Direction départementale des territoires de l’Ain, ont tous rappelé l’importance de ce projet pour permettre au territoire de faire face aux enjeux climatiques et écologiques.

Présentation Rivière de la Reyssouze © Fond Nature 2050
Visite sur site © Fond Nature 2050

Le groupe a ensuite découvert les aménagements réalisés lors d’une visite guidée par Alexandre Lafleur, directeur du syndicat Reyssouze et Affluents, et son équipe

« Ce projet prépare notre territoire aux enjeux des changements climatiques en montrant que c’est possible »

Jean-Luc Favier

président du syndicat Reyssouze et Affluents

« Ici, nous sommes face à un excellent exemple de solutions fondées sur la nature »

Valentine Norève

directrice du programme Nature 2050

« Les projets comme celui-ci nous rappellent que le vivant ne se décrète pas dans un bureau »

Hélène Hannoir

Présidente du Fonds Maif pour le vivant

« Ce projet est exemplaire a beaucoup de titres »

Jean-Yves Flochon

conseiller départemental de l’Ain

« Les aménagements comme ici de protection de l’eau, de la nature et de l’air sont importants mais ne sont pas suffisants. Ici ça a été possible de le faire, je pense que c’est possible sur d’autres enjeux »

Jean-François Débat

Maire de Bourg-en-Bresse et président de la Communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse

« Le choix de la nature c’est toujours le plus efficace, le moins cher et le plus bénéfique »

Nicolas Alban

Directeur de la Délégation de Lyon chez l’Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse

« Les services de l’État seront toujours là pour accompagner les territoires dans la réalisation de ces projets » 

Jean Royer

chef du service Protection et Gestion de l’Environnement à la Direction départementale des territoires de l’Ain

Un véritable projet collaboratif

Accompagné et co-construit par plus de 150 partenaires tels que des collectivités, bureaux d’études, maîtres d’œuvre, financeurs et associations locales, le projet ReyDeCa est l’un des lauréats de la première édition de l’appel à projets « Fonds MAIF pour le vivant – Nature 2050 ».

Avant les travaux, la Reyssouze, ses affluents et les zones humides attenantes étaient dans un état de conservation moyen voire mauvais à cause des pressions anthropiques en raison des pressions anthropiques ayant dégradé la qualité des écosystèmes (pollution visible et diffuse, assèchements des zones humides, développement de cyanobactéries et d’espèces exotiques envahissantes, etc.) Ces milieux ne pouvaient donc plus fournir de services écosystémiques permettant de lutter efficacement contre les aléas climatiques. Le risque inondation était particulièrement élevé tandis que le canal formait également un îlot de chaleur urbain conséquent à travers la ville (+50°C enregistré durant l’été 2023).

Visite sur site (2) © Fond Nature 2050

Les contours du projet

Cette opération d’envergure, d’un montant total de 4,5 millions d’euros, a été découpée en quatre grandes phases de travaux pour permettre la restauration de 6 km de cours d’eau, la plantation de 2 500 arbres et de 8 000 arbustes et plantes semi-aquatiques, la création d’une vingtaine de mares le long des linéaires reméandrés, ainsi que l’installation de nombreux tas de bois morts qui apportent des habitats variés pour la faune.

Cette opération est découpée en quatre grandes phases de travaux ayant pour but de restaurer les fonctionnalités écologiques du cours d’eau, d’améliorer la résilience du territoire face aux changements climatiques et de développer de nouveaux circuits de mobilité douce pour les habitants. Entre septembre et décembre 2023, le syndicat a pu assurer les deux premières phases du projet : la restauration du marais du Dévorah et la suppression de la vanne de Pennessuy qui créait un obstacle contraignant le bon fonctionnement du cours d’eau.

Le soutien du Fonds MAIF pour le vivant et du Fonds Nature 2050 s’est inscrit dans les deux étapes suivantes :

  • La suppression de 1,6 km de béton sur le canal de Loëze et la restauration de 3 hectares de zones humides attenantes pour une meilleure infiltration de l’eau, une meilleure gestion du risque inondations et également pour donner une plus grande place à la biodiversité et créer des îlots de fraîcheurs à proximité du centre-ville ;
  • Le reméandrage sur 2,5 km de la Reyssouze, cours d’eau dont le tracé a été fortement modifié par le passé, avec un reprofilage complet de ses berges. Les berges ont ensuite été revégétalisées afin de rétablir les continuités faunistiques et sédimentaires du cours d’eau, d’améliorer la qualité de l’eau et de diversifier les espèces présentes dans ces habitats