La Mission Économie de la Biodiversité pilotée par CDC Biodiversité publie une nouvelle étude portant sur la comptabilité écologique. Cette publication a trois objectifs : positionner la restructuration du système d’information comptable comme le prolongement du reporting-extra financier, révéler les enjeux liés à cette thématique, et proposer des clefs d’appropriation pour les acteurs économiques.
L’opus n°43 des Dossiers de la MEB intitulé « Comptabilité écologique : intégrer pour transformer » doit permettre aux acteurs de s’approprier les concepts structurants de cette thématique. En signant la tribune de ce dossier, Diane Simiu, Directrice adjointe au Commissaire général au développement durable du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, démontre l’intérêt croissant du sujet à toutes les échelles de décisions.
Dans nos sociétés modernes, la capacité de prise en compte d’un phénomène est souvent liée à la capacité de mesure de celui-ci. Ce constat, les institutions et les différents acteurs l’ont bien assimilé. Depuis plusieurs années maintenant, nous assistons à un renforcement des normes de reporting extra-financières pour permettre une mesure de plus en plus précise des interactions qui peuvent exister entre l’organisation et l’environnement au sens large du terme. Mais malgré cela, les différentes composantes de cet environnement continuent à se dégrader à une échelle encore jamais observée.
La comptabilité écologique en proposant une nouvelle structuration de l’information autour de la dimension environnementale, permet de pleinement mobiliser ces nouvelles données. Ainsi, elle offre une nouvelle vision de la performance et constitue donc un outil pertinent à l’échelle de l’organisation pour identifier, discuter, et mobiliser les différents leviers de transformation. Elle a aussi l’avantage de permettre un élargissement de la responsabilité des acteurs sur la base de cette nouvelle comptabilité.
Différents modèles disponibles sont aujourd’hui mobilisables de manière volontaire, ces derniers possèdent des ancrages théoriques et des implications qui leur sont propres. Il nous a donc semblé pertinent de proposer une catégorisation de ces divergences pour familiariser les acteurs avec les enjeux sous-jacents à la mise en œuvre de ce type d’outils.