Droits réels au profit de la biodiversité

Comment le droit contribue-t-il à la mise en œuvre des paiements pour services écosystémiques ?

Contribution

Objectif Zéro Artificialisation Nette

Sommaire de la publication

 

1. DEMEMBREMENT DE LA PROPRIETE, FIDUCIE FONCIERE ET TRANSPROPRIATION : ETUDE D’UN CONTINUUM

  • 1.1 DÉMEMBREMENTS DE PROPRIÉTÉ : DÉFINITIONS ET CONTEXTE
  • 1.2 LA FIDUCIE FONCIÈRE ENVIRONNEMENTALE, VOIE D’AVENIR ?
  • 1.3 LA TRANSPROPRIATION, PROMESSE D’UNE MÉTHODE

    2. SERVITUDES ET DROITS REELS : SAVOIR ADAPTER L’EXISTANT

    • 2.1 DÉFINITIONS, CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET OBJET DES SERVITUDES DANS LE CHAMP ENVIRONNEMENTAL
    • 2.2 LA SERVITUDE ENVIRONNEMENTALE CONVENTIONNELLE DU FAIT DE L’HOMME : UNE MUTATION NÉCESSAIRE
    • 2.3 LA SERVITUDE D’UTILITÉ PUBLIQUE ENVIRONNEMENTALE : UN CHANTIER À PRÉCISER
    • 2.4 L’ARTICULATION ENTRE SERVITUDES NÉGOCIÉES ET D’UTILITÉ PUBLIQUE : UN ÉQUILIBRE À TROUVER
    • 2.5 LA QUESTION DE LA RÉMUNÉRATION DES SERVITUDES CONVENTIONNELLES ET D’UTILITÉ PUBLIQUE

    RÉSUMÉ

    Comment le droit contribue-t-il à la mise en œuvre des paiements pour services écosystémiques ?

    Nature et richesses des nations

    La science économique s’est saisie de longue date du défi que constituent les paiements pour services environnementaux (PSE), de leur mise en œuvre sur le terrain et de leur contribution à la préservation de la biodiversité et des services tirés des écosystèmes. Par comparaison, le droit français, qui ne reconnaît pas explicitement les dits services, semble accuser un certain retard doctrinal.

    Cette impression doit pourtant être fortement nuancée. En fait, le droit contient bien des outils, institutions et mécanismes susceptibles d’être mobilisés au service de la biodiversité et plus particulièrement des PSE. Mais ces outils présentent une substance éminemment variable, allant du plus théorique au plus pratique, du plus abstrait au plus concret, du mieux connu au plus prospectif. Ils s’inscrivent de surcroît dans une évolution conceptuelle et historique complexe, allant d’une conception « absolutiste » de la propriété issue de la révolution jusqu’aux prémisses du trust anglo-saxon.