restauration et valorisation d’une arrière-mangrove, écosystème en danger critique à mayotte
Communes de Bouéni et Chirongui (976)
Zones humides
Surface d’intervention
Nature 2050 :
158 500 m²
CONTEXTE
Depuis 2023, le Groupe d’Etudes et de Protection des Oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) est devenu gestionnaire de plus de 15 hectares de terrain du Conservatoire du Littoral dans l’arrière-mangrove de la Baie de Bouéni, au sud-ouest de Mayotte. L’arrière-mangrove est l’espace de marais maritime qui fait la transition entre la mangrove et la terre ferme. Ce type de zones humides rend de nombreux services écosystémiques, dont la protection du littoral. Elle joue également un rôle essentiel de diminution de l’intensité des inondations et des épisodes de sécheresse grâce à sa capacité d’absorption et de stockage de l’eau.
L’arrière-mangrove de la Baie de Bouéni possède une grande richesse d’espèces faunistiques et floristiques patrimoniales. Elle constitue notamment un site d’alimentation majeur pour le Crabier blanc, en danger d’extinction au niveau mondial.
En 2017, les arrière-mangroves de Mayotte ont été évaluées « En danger critique » sur la liste rouge des écosystèmes de l’UICN. Cet écosystème est menacé par les activités humaines (coupe de bois et défrichage ; remblais et assèchements, principalement liés à l’urbanisation et à l’agriculture non raisonnées) et les Espèces Végétales Exotiques Envahissantes (EVEE).
Porté par l’association GEPOMAY, le projet vise à restaurer 2 sites (une bande de forêt d’arrière-mangrove et de prairie entre Miréréni et Malamani, ainsi qu’une prairie humide à Poroani) à travers : des actions d’arrachage des EVEE, puis de plantations participatives, accompagnées d’actions de sensibilisation des riverains et agriculteurs locaux pour garantir une gestion durable et la préservation des sites sur le long terme.
En 2023, le GEPOMAY a commencé la rédaction d’un dossier de demande de labellisation Ramsar de la Baie de Bouéni, en tant que zone humide d’importance internationale.
objectifs
Le projet vise à restaurer les zones dégradées de l’arrière-mangrove de la Baie de Bouéni et mettre en place des actions durables pour protéger le site et le valoriser.
Pour la biodiversité
- Protection et restauration de la forêt et prairie d’arrière-mangrove
- Contribution à la préservation des espèces remarquables fréquentant la zone (notamment le Crabier blanc)
Pour le climat
- Maintien d’une zone tampon dans un contexte d’érosion côtière et d’augmentation du niveau de la mer
- Préservation des services écosystémiques rendus par la forêt d’arrière-mangrove
- Augmentation de la séquestration carbone des sols
Pour le territoire
- Mobilisation et sensibilisation d’un large public (agriculteurs, riverains, élus, écoles, associations, etc.) à la préservation de la forêt d’arrière-mangrove et des écosystèmes associés
- Maintien des activités économiques locales dans le respect des écosystèmes
Actions et moyens mis en œuvre
PROGRAMME D’ACTIONS
- Cartographie des menaces
- Concertation avec les agriculteurs et les éleveurs locaux
- Lutte contre les EVEE puis entretiens réguliers
- Replantation via des ateliers d’insertion : 300 plants en moyenne par site
- Bornage des sites prioritaires afin de montrer aux riverains le site protégé et de les sensibiliser via des pictogrammes sur les bornes
CALENDRIER 2023-2050
2023 | Lutte contre les EVEE |
2024 | Ateliers de replantations, bornage et actions de sensibilisation |
2025 – 2050 | Surveillance et gestion des EVEE, sensibilisation et suivis |
porteur de projet
partenaires
- Conservatoire du Littoral
- Office Français de la Biodiversité
- Agence Française de Développement
- CNRS
- CUFR
- Lycée agricole de Coconi
- Conservatoire Botanique National des Mascarins
- CAPAM
- Fonds Nature 2050
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