Marais de Raphèle-les-Arles

restauration de la fonctionnalité et des habitats naturels d’une zone humide méditerranéenne

Arles (13)

Marais de Raphèle-les-Arles (c) Amis des marais du Vigueirat
43. Coeur vert des Tartres
Biodiversité Urbaine

Zones humides

Surface d’intervention
Nature 2050 :

710 000 m²

CONTEXTE

Autrefois exploités pour la chasse, une partie des marais de Meyranne en Camargue a été acquise par le Conservatoire du littoral en 2006. La gestion a été confiée en 2010 aux Amis des Marais du Vigueirat, notamment le site de Beyne, parcelle historiquement exploitée pour l’élevage extensif par un éleveur de taureaux de race Camargue depuis plus de 40 ans.

Un diagnostic hydraulique et pastoral a identifié deux enjeux : la restauration des habitats et le rétablissement du bon fonctionnement hydraulique de la parcelle. Les écobuages (technique de brûlage de végétaux sur pieds ou coupés), une gestion de l’eau inadaptée (drainage excessif et mises en eau estivales) et le surpâturage par les taureaux ont eu un impact très négatif sur des communautés végétales d’intérêt patrimonial présentes sur le site (Orchidées, Spiranthe d’été et Gentiane des marais).

Ces perturbations ont favorisé des espèces végétales envahissantes, exotiques (jussies et baccharis) ou non (typha, ronce et jonc piquant). De plus, les installations hydrauliques effectuées par l’ancien propriétaire ont dégradé l’hydrologie de la zone humide en permettant des apports d’eau en période estivale. Les habitats naturels de Beyne nécessitent des périodes d’assec en été, pour permettre leur régénération et le dépôt de sédiments.

Co-financé par le Fonds Nature 2050, l’objectif du projet est de restaurer la roselière qui a abrité jusqu’à quarante couples de hérons pourprés au début des années 2000 et retrouver un fonctionnement hydraulique plus naturel, en cohérence avec le climat méditerranéen. La réfection des ouvrages permettra un contrôle plus précis du niveau d’eau de la roselière à chaque saison, facilitant l’écoulement des crues en hiver, l’irrigation des roselières au printemps pour la nidification des oiseaux paludicoles et les périodes d’assec en été.

objectifs

Le projet vise à rétablir un bon fonctionnement hydraulique dans la parcelle pour retrouver les habitats caractéristiques d’une zone humide méditerranéenne (roselière et prairie humide) et atténuer les effets des inondations sur le territoire.

Pour la biodiversité

  • Favorisation de la nidification d’oiseaux paludicoles et de la végétation naturelle spontanée caractéristique des prairies humides méditerranéennes par la restauration de la roselière

Pour le climat

  • Récupération des capacités et des potentialités d’inondation hivernale et d’assec estivaux, en cohérence avec le climat méditerranéen

    Pour le territoire

    • Restauration du rôle d’expansion de crue lors d’épisodes de précipitations intenses

      Actions et moyens mis en œuvre

      PROGRAMME D’ACTIONS

      • Réfection de deux ouvrages hydrauliques (vanne du Chalavert et clapet sur la Chapelette)
      • Remise en état de la digue ouest sur 910 ml
      • Remise en état et nivellement de la berge du Chalavert sur 1 300 ml
      • Arrachage de Baccharis
      • Contrôle des ronces
      • Mise en défens d’une roselière (pose de clôtures)
      • Création de passages pour le bétail et les gardian

        CALENDRIER 2023-2050

        2023 Travaux d’arrachage des EEE et réfection des ouvrages hydrauliques, réfection des berges du Chalavert
        2024 Installation de la clôture de protection de la roselière
        2025 Remplacement des ouvrages hydrauliques
        2026 – 2050 Suivis des indicateurs

        porteur de projet

         partenaires

        Plaine Commune
        • Conservatoire du Littoral
        • Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse
        • Fonds vert
        • DDTM13 (Natura 2000)
        • SYMCRAU
        • Association de Dessèchement des Marais d’Arles

        GALERIE PHOTO