3 questions à… Patrick ARNAUD
Patrick Arnaud, Directeur Général de SCV Domaine skiable, filiale de la Compagnie des Alpes.

Patrick Arnaud, Directeur Général de SCV Domaine skiable, filiale de la Compagnie des Alpes.

Quels sont les enjeux de votre secteur en termes de développement durable et comment le mobiliser en faveur de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique ?

Dans notre activité d’exploitant de Domaines Skiables, nous opérons des services de loisirs dans des milieux naturellement extraordinaires. Les préserver sur le long terme fait donc partie de notre quotidien, car nos clients viennent non seulement skier, mais vivre une expérience à la montagne en étant connectés à la nature.

Nous sommes aussi en première ligne en ce qui concerne les effets du changement climatique, notamment en ce qui concerne la hausse de la limite pluie neige et la forte variabilité des saisons. Avoir un territoire résilient écologiquement et économiquement est donc essentiel.

En tant qu’exploitant nous nous devons d’être exemplaire sur notre empreinte. C’est dans ce sens que tous les domaines du groupe ont été certifiés ISO 14001 pendant de nombreuses années. Pour parler davantage aux clients et à l’écosystème, Serre Chevalier s’est tourné cette année vers le label Green Globe, qui reprend les principaux objectifs de développement durable. Ce label, plus systémique et plus concret qu’une norme ISO, devrait être une première étape pour mobiliser l’écosystème.

Dans ce contexte, quelles sont les réalisations de votre structure qui répondent à ces enjeux ?

Les domaines skiables du Groupe CDA ont tous mis un place un observatoire environnemental qui vise à suivre l’impact de l’exploitation et des travaux sur la faune, la flore, le paysage ou les biotopes particuliers…Ils nous aident à mieux appliquer les principes « Eviter » et « Réduire », et à suivre les mesures compensatoires que nous mettons en place. Les sites du groupe doivent donc faire levier sur ces observatoires pour élaborer et communiquer des contenus vulgarisés comme outil de sensibilisation en interne, ainsi qu’auprès des partenaires stations et des clients.

A terme l’objectif est que nos observatoires deviennent de véritables plateformes d’échange sur la biodiversité avec nos parties prenantes.

Après 3 années d’études nous allons également lancer à l’été 2018 un programme ambitieux de production d’énergie renouvelable, destiné à couvrir une partie significative de notre consommation.

Pourquoi s’engager sur Nature 2050 ? Comment se traduit ce partenariat et qu’en attendez-vous ?

L’engagement au sein du programme Nature 2050, complète notre dispositif car il est 100% volontaire et additionnel. Il constitue une plateforme pour travailler de façon différente avec nos parties prenantes, en faisant un focus sur les champs d’actions où nous pouvons combiner nos forces d’actions. Il a donc valeur d’exemple. Dans le cas de la Réserve Naturelle des Partias, il s’agit d’adaptation d’une forêt de montagne aux changements climatiques. Serre Chevalier Domaine Skiable va mettre à disposition des moyens matériels et humains en soutien à la LPO, qui gère la Réserve.

Egalement, nous cherchons toutes les opportunités pour valoriser les espaces naturels et pour en faciliter l’accès. Dans ce cas, nos installations de remontées mécaniques peuvent fournir aux visiteurs, un accès à la Réserve par le haut de la montagne, en remplacement d’un accès en voiture par la vallée.