Marianne Louradour invitée par Bi-TV Interview
BiTV, la chaîne du site Business Immo a reçu Marianne Louradour pour une interview sur le rôle des acteurs de l’immobilier dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Elle est également revenue sur la récente signature du partenariat entre CDC Biodiversité et Sogeprom et l’appel à projet avec la Métropole du Grand Paris.

Les acteurs de l’immobilier sollicitent régulièrement et de plus en plus souvent CDC Biodiversité afin de les accompagner dans l’intégration de la biodiversité pour leurs projets. Marianne Louradour, directrice générale de CDC Biodiversité, en a témoigné au micro de Benoît Léger, journaliste pour BiTV, la chaîne du site Business Immo, site internet des professionnels de l’immobilier.

La lutte contre l’érosion de la biodiversité : une question dont se saisissent les acteurs de la ville

Après être revenue sur les différents moyens qu’ont les acteurs économiques de s’engager pour la conservation de la biodiversité, Marianne Louradour a témoigné de l’intérêt croissant de certains acteurs de l’immobilier d’agir en ce sens. C’est le cas de Sogeprom qui a signé un partenariat avec CDC Biodiversité en décembre 2021, ou encore Icade, qui est engagé dans le programme Nature 2050 et via trois contrats performance biodiversité pour ses parcs d’affaire.

« La signature avec Sogeprom illustre la réintroduction de la prise en compte de la biodiversité par les acteurs économiques de la ville et d’autres promoteurs. Les acteurs de la ville (aménageurs, promoteurs, investisseurs fonciers) sont en train de s’engager massivement et c’est une très bonne nouvelle pour la biodiversité. »

Marianne LOURADOUR,

Directrice générale, CDC Biodiversité

Elle a également évoqué l’intérêt de la Métropole du Grand Paris pour ces actions en faveur de la biodiversité. Cet acteur soutient le programme Nature 2050 depuis ses débuts, et a réitéré son intérêt pour celui-ci en lançant la deuxième édition de l’appel à projets « Nature 2050-Métropole du Grand Paris » pour un investissement à hauteur de 4 millions d’euros.

Des leviers à activer et des freins à lever
pour continuer de favoriser la biodiversité

Si Marianne Louradour s’est réjouie de la prise de conscience des enjeux liés à la préservation de la biodiversité, elle n’a pas exclu de mentionner les alertes qui restent graves et la situation plus que préoccupante.

Relativement aux leviers à activer, elle appelle de ses vœux que la société civile s’empare du problème, au même titre que le législateur français. Elle est revenue sur la Task Force on Nature-Related Financial Disclosure (TFND), qui amène la prise de risque dans les bilans au niveau international, et a salué les avancées liées à la loi Climat et Résilience. Ce, sans oublier de rappeler une des principales pressions sur la biodiversité : l’artificialisation des sols, contre laquelle il importe de lutter en accord avec les objectifs de Zéro Artificialisation Nette en 2050.

Concernant les freins à lever, elle a insisté sur la prise en compte des risques qui pèsent sur la biodiversité dans les modèles économiques et les logiques financières. Si les acteurs ont intégré le « risque climat », la biodiversité reste en retard dans leurs préoccupations alors même que 50% du PIB mondial repose sur la provision de services écosystémiques par la nature. « Aujourd’hui, l’enjeu principal est de réussir à plugger les activités économiques avec les risques qui pèsent sur la biodiversité. »