Nature 2050 en Outre-mer : un outil pour les acteurs locaux
Suzanne Rihal et Marie Boirot présentent le programme Nature 2050 lors du 1er GT Outre-mer	 © Isabelle Jullien - CDC Biodiversité

Mercredi 8 juin 2022, l’Office français de la biodiversité organisait le 1er groupe de travail Outre-mer dans le cadre du projet Life ARTISAN. L’objectif était de faire le bilan des actions ARTISAN sur les territoires ultramarins, de présenter des outils et ressources disponibles pour les porteurs de projets de solutions fondées sur la nature, ainsi que d’établir un plan d’action adapté aux enjeux locaux.

Suzanne Rihal et Marie Boirot présentent le programme Nature 2050 lors du 1er GT Outre-mer	 © Isabelle Jullien - CDC Biodiversité

Suzanne Rihal et Marie Boirot présentent le programme Nature 2050 lors du 1er GT Outre-mer © Isabelle Jullien – CDC Biodiversité

Le programme Nature 2050 en Outre-mer

L’équipe Nature 2050 a été conviée à ce groupe de travail afin de présenter le programme à la cinquantaine de personnes présentes en ligne. Suzanne Rihal, cheffe de projet Nature 2050, est intervenue sur la présence du programme Nature 2050 en Outre-mer et son soutien aux deux projets « Restauration de la Vallée de la Coulée » en Nouvelle Calédonie et « Plages et falaises de Sainte Anne » en Guadeloupe.

Marie Boirot, chargée du déploiement territorial du programme a ensuite expliqué le financement et la procédure de sélection des projets soutenus par Nature 2050. Les critères d’éligibilité comprennent la mise en œuvre concrète de solutions fondées sur la nature et la pérennisation des actions jusqu’en 2050 (sécurisation du foncier, suivi des indicateurs etc.). Le programme Nature 2050 est ouvert aux collectivités, associations, gestionnaires d’espaces naturels ou encore exploitants agricoles ou propriétaires forestiers.

Des actions spécifiques aux Outre-mer

Clémence Picard et Astrid Abel, animatrices régionales de l’OFB, ont organisé cette rencontre pour mettre en lumière la spécificité des enjeux écologiques des Outre-mer. Elles ont notamment évoqué les similitudes entre les problématiques des Antilles et de l’Océan Indien, ce qui accentue la pertinence du partage d’expériences et de ressources entre ces territoires.

À partir de ce bilan, Yannis Labeau et Danielle Luxin ont fait le point sur les deux sites pilotes ARTISAN en Outre-mer. Le premier site en Martinique vise à restaurer la mangrove pour protéger le port de plaisance de la houle. Le second site expérimente des techniques de génie végétal pour prévenir les inondations en Guyane.

Annabelle Vigilant, de l’ADEME a ensuite présenté le réseau Clim’Urba de Martinique, qui permet la mise en réseau des acteurs du territoire agissant sur le changement climatique.

Littoral guadeloupéen face à l'érosion, 2021 © Ville de Sainte-Anne

Littoral guadeloupéen face à l’érosion, 2021 © Ville de Sainte-Anne

[zone 3 - érosion falaise P4.jpg] L’érosion d’une falaise de Sainte-Anne en Guadeloupe © Ville de Sainte-Anne

L’érosion d’une falaise de Sainte-Anne en Guadeloupe © Ville de Sainte-Anne

Une nécessité de préserver les territoires ultramarins

Ayant rappelé que les Outre-mer sont le refuge de 80% de la biodiversité française (source INPN -Outre-Mer (mnhn.fr) / UICN), ce groupe de travail s’est achevé par un atelier participatif sur le thème des ressources et besoins communs aux territoires. Les participants ont souligné l’importance du déploiement d’outils comme Nature 2050 sur ces territoires compte tenu du besoin crucial de financements sur le long terme.