Jeudi 5 juin 2025, les entreprises franciliennes souhaitant s’engager pour la biodiversité étaient conviées au siège de la Métropole du Grand Paris, pour un événement « Biodiversité et changement climatique : quels leviers d’actions pour les entreprises de la Métropole du Grand Paris ? ». Cet événement s’inscrit dans le cadre de la troisième édition de l’appel à projets porté en partenariat avec le Fonds Nature 2050.
La nécessité d’un engagement public privé en faveur de la biodiversité
Le Fonds Nature 2050 et la Métropole du Grand Paris ont organisé un événement à destination des entreprises, afin de les appeler à s’engager pour soutenir financièrement les nouveaux lauréats de la troisième édition de l’appel à projets « Nature 2050 – Métropole du Grand Paris ».
Pour cette troisième édition, la Métropole s’engage à hauteur de 4 millions d’euros. Les deux premières éditions ont permis de mobiliser 5,6 millions d’euros pour soutenir 19 projets lauréats et restaurer plus de 26 hectares en faveur de la biodiversité et de l’adaptation des collectivités de la MGP au changement climatique.
Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris et Marianne Louradour, Présidente de CDC Biodiversité et du Fonds Nature 2050, ont introduit cette rencontre en soulignant les liens d’interdépendance entre biodiversité et changement climatique, et la nécessité que les acteurs privés s’engagent pour la renaturation aux cotés des financeurs publics.
Marianne Louradour a établi un dur constat : d’ici 2050, Paris pourrait connaître des températures estivales dépassant les 50°C., l’effet d’ilot de chaleur urbain, particulièrement fort sur le territoire francilien, entraînant une hausse de 5°C supplémentaire au réchauffement climatique global.
Dans un futur proche, l’habitabilité de la Métropole dépend des décisions et actions qui seront mises en place dès aujourd’hui.
« Aujourd’hui, moins de 15% des financements des solutions fondées sur la nature sont de source privée ! Nous avons besoin de l’engagement du privé et du public pour contribuer à la renaturation des territoires. »
Patrick Ollier a rappelé les engagements déjà pris par la Métropole en faveur de la renaturation, et a salué les communes lauréates des éditions précédentes de l’appel à projet, dont les projets de renaturation portent déjà leurs fruits, malgré des contextes souvent contraints.
« La première chose c’est qu’il faut arrêter le réchauffement climatique. […] Il ne faut pas que l’adaptation cache la nécessité d’arrêter les choses […]. Même si demain le climat se stabilise, il faudra de toute façon s’adapter. »
Dans un témoignage-vidéo tourné pour l’occasion, Marc-André Sélosse, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle a porté un regard scientifique sur l’état de la biodiversité en Ile-de-France dans un contexte de changement climatique.
Table ronde avec de gauche à droite : Valentine Norève, Laurent Forêt, Nicolas Tryzna, Claire Scharwatt et Pierre-Edouard Dubois
Témoignages croisés de lauréats des éditions précédentes de l’appel à projets et entreprises engagées avec Nature 2050
Valentine Norève, directrice du programme Nature 2050 a animé une table ronde réunissant des acteurs économiques engagés dans le programme Nature 2050 et des communes lauréates des deux premières éditions de l’appel à projets.
Nicolas Tryzna, adjoint au Maire de la Ville de Thiais en charge de la transition écologique, et Laurent Foret, directeur de la SOCAREN (société publique locale d’aménagement de rénovation et d’équipement de Noisy-le-Grand), ont présenté l’avancée et les bénéfices de leurs projets respectifs, qui ont pu voir le jour grâce au soutien de la Métropole du Grand Paris et du programme Nature 2050, et qui seront suivis jusqu’en 2050.
Nicolas Tryzna, adjoint au Maire de la Ville de Thiais en charge de la transition écologique, et Laurent Foret, directeur de la SOCAREN (société publique locale d’aménagement de rénovation et d’équipement de Noisy-le-Grand), ont présenté l’avancée et les bénéfices de leurs projets respectifs, qui ont pu voir le jour grâce au soutien de la Métropole du Grand Paris et du programme Nature 2050, et qui seront suivis jusqu’en 2050.
«Plusieurs questions ont été posées au jury de l’appel à projets et nous ont permis de repenser le projet. L’analyse de sol dans le cadre du programme Nature 2050 nous permet de continuer d’améliorer le projet.»
Côté entreprises engagées, Claire Scharwatt, directrice des Affaires publiques et du développement durable chez Amazon, a témoigné sur les raisons pour lesquelles le Right Now Climate Fund s’est engagé dans le programme Nature 2050.
Pierre-Edouard Dubois, directeur de territoire Ile-de-France Nord, Transdev, a rappelé l’importance de l’ancrage territorial des entreprises. Sur le territoire francilien, Transdev a contribué à la renaturation de plus de 50 000 m² grâce à un engagement depuis presque 10 ans auprès du programme Nature 2050.
«Avec l’équipe Nature 2050 de CDC Biodiversité, nous travaillons avec des experts de la biodiversité, pour et avec les territoires. C’est pour nous une évidence de nous engager avec eux. .»
« Nous avions une réflexion depuis 2021 sur le partenaire à choisir en France pour les questions de biodiversité. Trois arguments nous ont convaincus :
- La rigueur du suivi scientifique du Fonds Nature 2050 : il était extrêmement important que ce programme soit basé sur la science, et rigoureux. La sélection des projets est très rigoureuse
- Engagement sur le long terme : nous sommes souvent sollicités par des acteurs qui n’ont pas cette vision long terme. C’est un vrai différenciateur du programme Nature 2050, et il est très important pour nous d’avoir la garantie que les fonds ont un impact sur la durée
L’ancrage très local des projets : les projets soutenus par le Fonds Nature 2050 sont répartis sur l’ensemble du territoire, partout où sont nos collaborateurs, nos clients, et sont portés main dans la main avec les acteurs des territoires. »
Hélène Hannoir, présidente du Fonds MAIF pour le vivant, partenaire du Fonds Nature 2050, a appelé les entreprises présentes à s’engager dans le financement de la transition écologique, l’adaptation des territoires aux effets déjà visibles du changement climatique et à la restauration de la biodiversité.
«Cela fait deux ans que nous avons lancé le dividende écologique, et nous ne sommes toujours que deux entreprises à l’utiliser. Si une grande partie des entreprises françaises sur les marchés s’engageaient comme MAIF, nous n’aurions pas de soucis à trouver les financements pour les besoins de renaturation.»
Clôture de l’évènement par Hélène Hannoir, présidente du Fonds MAIF pour le vivant
La liste des nouvelles collectivités lauréates de ce troisième appel à projets sera bientôt rendue publique.
Pour en savoir plus sur les modalités d’engagement au sein du programme Nature 2050, contactez l’équipe du Fonds Nature 2050 : contact@fonds-nature2050.org